En dates, dix ans de conflit entre le Maroc et le Polisario. Ce « timeline » n’a pas vocation à être exhaustif mais petit à petit, nous allons l’enrichir en transcrivant les futurs développements du conflit mais aussi les dates d’évènements passées que nous avons omis et qui mériteraient de figurer dans ce timeline.
2012 : Une année difficile pour le Maroc
Chaque année, le conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour décider du sort du mandat de la Minurso, soit la mission onusienne chargée du respect du cessez-le-feu signé entre le Maroc et le Polisario en 1991. D’habitude le Maroc compte sur le soutien de la France et des Etats-Unis, deux membres permanents du conseil de sécurité (Chine, Russie, France, Etats-Unis, Angleterre) pour s’assurer que les résolutions de l’ONU ne portent pas atteinte à son intégrité territorial. Les adversaires du Maroc, eux s’activaient pour embarrasser les alliés du Maroc en poussant le conseil de sécurité à élargir les prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme. Une telle demande, soutenue par des ONG comme Human Right Watch, l’Afrique du Sud, le Polisario, le Nigéria et Christopher Ross peut sembler innocente. Mais en réalité elle cache un mécanisme juridique extrêmement préjudiciable à la souveraineté du Maroc. Avec un tel mécanisme, les fonctionnaires de l’ONU et le conseil de sécurité disposeraient de compétences de nature politique sur les provinces sud du Maroc ce qui serait une atteinte à la souveraineté du pays. Mais le conseil de sécurité de l’époque ignore les demandes d’élargissement des prérogatives de la Minurso. Hillary Clinton était à l’époque secrétaire d’état (ministre des affaires étrangères) des Etats-Unis et Nicolas Sarkozy était président de la France. Les deux étaient considérés comme proches du Maroc.
le Maroc retire sa confiance à l’américain Christopher Ross envoyé spécial de l’ONU pour le conflit du Sahara marocain. Mais le secrétaire général de l’ONU, Ban-Ki-moon désavoue quelques mois plus tard le Maroc et maintient « toute sa confiance en Christopher Ross ». L’épisode est alors un sacré camouflet pour le Maroc. Les observateurs prédisaient pourtant à l’époque son remplacement en se basant sur des précédents comme celui de James Baker qui s’était récusé après que le Maroc ait demandé son départ. Peter Van Walsum avait aussi démissionné en 2008 après avoir provoqué la colère du Polisario en déclarant « que l’indépendance du Sahara est une option irréaliste ».
Saad Eddine El Othmani, alors ministre des affaires étrangère, affirme que le Maroc ne retournera pas en Union Africaine. Le Maroc avait quitté l’organisation panafricaine – dont il est l’un des membres fondateurs – pour protester contre l’admission du Polisario en son sein le12 novembre 1984. Saad Eddine El Othmani ne fait alors que rappeler la politique du Maroc : pas de retour du Maroc en présence du Polisario.
Arrivé de Kerry Kennedy à Tindouf. Kerry Kennedy est présidente d’une ONG de défense des droits de l’homme. Appartenant à la célèbre « dynastie » des Kennedys, elle assez influente au sein du Parti Démocrate, le parti dont est issu Barrack Obama le président en exercice de l’époque. K.Kennedy était aussi une redoutable ennemie du Maroc, car en plus d’être clairement en faveur du Polisario, elle était réputée « proche » de John Kerry, celui qui une année plus tard, en 2013 ,deviendra le ministre des affaires étrangères US. Cette proximité entre K. Kennedy et John Kerry n’augurait rien de bon pour le Maroc. Surtout qu’en 2008, Il avait déjà préconisé, en tant que Président de la commission des Affaires étrangères du Sénat US, un rééquilibrage de la politique américaine au Maghreb au profit de l’Algérie.
John Kerry est nommé secrétaire d’État par le président Barack Obama, en remplacement d’Hillary Clinton. La nomination n’est alors pas une bonne nouvelle pour le Maroc qui ne peut plus compter sur sa « proximité » avec Hilary Clinton.
La presse se fait écho d’une détérioration des relations entre le Maroc et la Mauritanie. Cette dernière en plus de reconnaitre la « République » du Polisario, accueille en grande pompe un émissaire du Polisario.
Années 2013-2014 : Les premières ripostes marocaines
Le Roi Mohammed VI quitte le Maroc à destination de Dakar pour une visite officielle au Sénégal, et ultérieurement dans le même mois, pour deux visites à la Cote d'ivoire et le Gabon.
Soit deux mois après la nomination du pro-Algérie John kerry en remplacement d’Hillary Clinton comme ministre des affaires étrangères des Etats-Unis, le conseil de sécurité présente une résolution rédigée par les USA qui voudrait élargir les prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme. Une telle disposition enragerait le Maroc, qui vit une telle mesure comme une atteinte à sa souveraineté. Ce mécanisme a aussi le soutien de Ban-ki-Moon et de son envoyé spécial Christopher Ross. La résolution est finalement amendée au grand soulagement du Maroc. Ce dernier avait menacé de reconsidérer son alliance avec les USA et avait mis en « pause » le plus grand exercice militaire américain en afrique : Le lion africain.
Les USA revoient leur position et déclarent par le biais de la numéro deux du ministère des affaires étrangères US, Wendy Sherman, que le plan d’autonomie est une option sérieuse et crédible. La déclaration, faite depuis Alger où Sherman était en visite, est tout un symbole après l’hostilité américaine d’avril 2013 au conseil de sécurité. Lorsque l’administration Obama notamment voulait élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme.
Le Maroc réalise une percée diplomatique sur le dossier du Sahara au Parlement européen. Appuyé par le président du Groupe d’amitié UE/Maroc au PE, le Français Gilles Pargneaux, des eurodéputés de gauche ont visité le Sahara sans rencontrer les détenus pro-Polisario à la prison de Laâyoune.
L’Algérie accorde 300 millions de dollars au Front Polisario.
Après une visite au Mali le 19/09/2013, le roi Mohammed VI revint au Maroc et déclare au parlement le 11/10/2013 que « La situation est difficile. Rien n’est encore tranché». Et la situation était effectivement difficile. L’Algérie s’activait pour impliquer l’Union Africaine, organisation que le Maroc avait quittée suite à l’admission en son sein du Polisario en tant que république. Le ministre des affaires étrangères américain John kerry était perçu comme favorable à l’Algérie. L’envoyé spécial et le secrétaire général de L’ONU, l’américain Christopher Ross et le coréen Ban-Ki-moon étaient ouvertement en conflit avec le Maroc et penchaient en faveur du Polisario. Et Wolfgang Weisbrod-Weber était Chef de la Minurso. En 1999 il a été chargé de l’organisation du referendum ayant conduit à l’indépendance du Timor oriental de l’Indonésie. De par son « background » ce dernier est donc sensible aux thèses séparatistes.
Visite réussie du roi Mohammed VI aux Etats-Unis. Lors de cette visite, Washington ne tarit pas d’éloges sur le plan d’autonomie au Sahara.
Pour la première fois, l’aide accordée par Washington à Rabat servira également au financement de projets menés par le gouvernement marocain au Sahara. Pour rappel l’accord de libre échange entre le Maroc et les USA de 2004 excluait les provinces sud du Maroc.
Le conseil de sécurité et de paix de l’Union Africaine, sous influence algérienne, appelle « à un rôle accru de l’Union Africaine dans les efforts de décolonisation du Sahara occidental » . Cet appel exprime la volonté de l’Algérie de voir l’union africaine s’impliquer dans le dossier du Sahara marocain. L’UA est alors une organisation à l’époque largement favorable aux thèses du Polisario ou ce dernier dispose même d’un siège comme Etat.
Le roi rend ou renouvelle ses visites à plusieurs pays de l'Afrique sub-saharienne comme le Mali, la Cote d'Ivoire, la Guinée Conakry et le Gabon.
Le 29 juin 2014, les soutiens du Polisario au sein de l’Union africaine viennent de créer une nouvelle instance, spécialement dédiée au soutien du Front au niveau du continent et à l’étranger. Un fervent défenseur du mouvement séparatiste, Joaquim Chissano, a été promu envoyé de l’UA pour le Sahara occidental.
Deux mois plus tard, le 1er septembre, Federica Mogherini, une sympathisante du polisario devient « chef de la diplomatie » de l’Europe.
Année 2015 : Des réconciliations et d'autres visites royales
Ban Ki-moon téléphone à Mohammed VI. L’appel qui vise à rompre le blocage que connait, depuis plus d’une année, le processus de négociations sur la question du Sahara. Un communiqué du cabinet royal, publié dans la soirée du jeudi 22 janvier, précise que le secrétaire général des Nations-Unies a garanti au roi que « la MINURSO poursuivra sa mission dans le respect strict de son mandat actuel ». La presse se demande alors si Ban-ki-Moon se souviendra de sa promesse faite au roi.
Le Polisario est déçu par la teneur du rapport de Ban-ki-Moon sur le Sahara marocain. Dans une déclaration lue devant la presse, son représentant auprès de l’ONU, Boukhari Ahmed, a souligné que le Front « a pris note » des observations et recommandations du secrétaire général. Il a relevé que le document soumis vendredi aux membres du Conseil de sécurité abonde en «ambiguïtés» et en «insuffisances».
Entre le 20/05/2015 et le 5/06/2015, le roi Mohammed VI effectue des visites officielles au Sénégal, la Guinée Bissau, la Cote d'Ivoire et le Gabon.
L’Association sahraouie des victimes de violations des droits de l’Homme (ASVVDH) annonce dans un communiqué datant du vendredi 26 juin, la décision des autorités marocaines de la reconnaitre. C’est la première ONG pro-Polisario au Sahara occidental à bénéficier du récépissé de la wilaya de Laâyoune. Les observateurs parlent de pression américaine.
Nabila Mounib préside la délégation marocaine visant à empêcher la reconnaissance par le parlement de suède de la « république » du Polisario.
Le n°2 de la représentation marocaine aux Nations Unis soutient de le droit de la Kabylie à l’autodétermination. Les commentateurs de l’époque noteront que le Maroc adopta une fois n’est pas coutume une posture offensive face à l’Algérie. Le Maroc réitéra son soutien à la cause kabyle le 03/11/2015 . La réaction de l’Algérie est alors limitée si on l’a compare à celle de 2021, l’Algérie avait alors décidé de revoir complétement ses relations avec le Maroc, mais en 2021 contrairement à 2015, la cause du Maroc avait fait bien du chemin..
Après que les juges de la Cour de justice de l’UE ait annulé l’accord sur les produits agricoles et de pêche avec le Maroc. La Suède, crée la surprise et critique la décision des juges de Bruxelles qui rappelons-le est favorable au Polisario. C'est une bonne surprise car on se souvient à l’époque que le Maroc venait de dépêcher Nabila Mounib pour faire changer d’avis le parlement de Suède contrôlé alors par une gauche, réputée sensible aux thèses du Polisario. Le Maroc avait aussi menacé des entreprises suédoises opérant au Maroc comme Ikea et Volvo.
Année 2016 : Une année pleine de péripéties
Le 8 mars 2016, Le Maroc condamne fermement les « dérapages » de Ban-ki-Moon secrétaire général de l’ONU qui lors d’une visite dans les camps de Tindouf, avait qualifié la souveraineté du Maroc au Sahara « d’occupation ». Du 4 au 7 mars 2016, il avait visité l’Algérie, la Mauritanie et pas le Maroc.
Quelques jours plus tard, le porte parole de l’ONU essaye de déminer la situation en défendant que les propos du secrétaire général n’est qu’une « réaction personnelle aux conditions humanitaires déplorables auxquelles font face, depuis trop longtemps, les réfugiés sahraouis dans les camps ». Et que la formule « d’occupation » était spontanée et non délibérée.
Mohammed Abdelaziz décède à 68 dont 40 ans à la tête de la milice du Polisario.
Le Roi Mohammed VI remit une lettre à l’Union africaine. Il y évoque le retour du Maroc dans l’organisation. Le lendemain, 18 juillet 2016, une motion signée par 28 chefs d’Etat et de gouvernement africains, demande la suspension de la « République arabe sahraouie démocratique ».
Le Maroc entreprend des opérations de lutte contre la contrebande et de goudronnage d’une route entre le Maroc et la Mauritanie, à El Guerguerat, surnommée aussi « Kandahar », une zone de non-droit du fait de sa nature de « zone tampon », et qui doit son existence à l’accord de cessez le feu entre le Maroc et le Polisario de 1991.
En retour à cela, dans un message adressé au secrétaire général des Nations Unies, Brahim Ghali chef du Polisario affirme que «des unités militaires (de l’armée marocaine) soutenues par des unités mobiles de transport et de génie militaire et par une reconnaissance aérienne » s’étaient avancées sur El Guerguerat.
Le porte parole de l’ONU se garde de condamner les travaux de goudronnage marocain. Une telle déclaration frustre le Polisario qui voit dans le goudronnage de la route visant à connecter les infrastructures routières marocaine et mauritaniennes une violation du cessez-le-feu.
L’ONU apportera plus tard (le 18 août) un démenti aux allégations du Polisario en déclarant par le biais de son porte parole et en réponse à une question d’un journaliste pro-polisario « que la MINURSO n’a observé aucune présence d’équipement militaire dans la zone tampon ».
La Mauritanie déploie des missiles à sa frontière nord avec le Maroc. L’évènement n’est probablement pas innocent car les missiles en question étaient dirigés auparavant vers le Sénégal fixant des positions du sud de la Mauritanie. Le Sénégal étant considéré par la Mauritanie comme la principale menace à sa sécurité depuis le conflit Sénégalo-mauritanien du 9 avril 1989 au 18 juillet 1991.
En quelques jours, le conseil de sécurité, le Polisario, ainsi que la célèbre agence Reuters.
Ainsi, le 26/08/2016, le conseil de sécurité de l’ONU examine pour la première fois le dossier de El Guerguerat. 2 jours après, prétextant la présence de gendarmes marocains, le Polisario, par mimétisme, dépêche ses propres « gendarmes » pour arrêter les travaux de goudronnage entrepris par la Wilaya de Dakhla. Commence alors un face à face entre les gendarmes marocains et les miliciens du Polisario séparés de 120 mètres seulement. 2 jours après encore, Reuters publie une note de l’ONU accusant le Maroc de violation du cessez-le-feu.
A New York, le conseiller royal, Taieb Fassi Fihri, officialise la demande du Maroc de rejoindre l’Union Africaine lors d’une réunion avec la présidente de la commission de l’UA.
Le conseil de sécurité ne condamne pas les travaux visant la construction d’une route entre le Maroc et la Mauritanie. La décision du conseil de sécurité frustre le Polisario.
Ainsi, du 19/10/2016 au 2/12/2016, le Roi Mohammed VI visita le Rwanda, la Tanzanie, le Sénégal, l'Ethiopie, Madagascar et le Nigéria, préparant ainsi l'entrée à l'Union Africaine qui sera officialisée dans les prochaines semaines.
Alors que la demande de rejoindre l’Union Africaine a été officialisée par le Maroc, la délégation marocaine se retire du sommet Afrique-Arabe en protestation contre une présence formelle de la « république arabe sahraoui ». L’Algérie par la voix de son ministre de l’affaire étrangère s’agace et déclare qu’il « s’oppose à toute tentative de déstabilisation du continent et de l’Union africaine». L’Arabie Saoudite, la Jordanie, Bahreïn, Yémen, Somalie, Qatar, Sultanat d’Oman et les Emirats Arabes Unis se retirent aussi en signe de solidarité avec le Maroc.
Le Polisario se met à construire deux postes frontières à El Guerguerat, à environ 200 mètres du dernier point marocain de contrôle. Les deux postes sont installés dans une zone tampon, contrôlée par les milices du Front. La manœuvre vise clairement les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique. Un tel poste frontière vise à contrôler et à perturber les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique.
Les médias annoncent la construction par les forces armées royales d’une base militaire à El Guerguerat en réponse à des possibles manœuvres du Polisario visant à installer ses miliciens à Lagouira. Lagouira est un territoire marocain contrôlé par la Mauritanie pour des raisons géopolitiques liés selon certains observateurs à la volonté du Maroc d’écarter le conflit avec le Polisario de la zone pour ne pas impacter la capitale économique de la Mauritanie : Nouadhibou qui se trouve adjacente à Lagouira.
Année 2017 : Le Maroc revient à sa maison; l'Union Africaine
42 Etats sur un total de 54 se sont prononcés en faveur de l’adhésion du royaume à l’organisation continentale, à Addis-Abeba en Ethiopie. 9 autres pays, l’Afrique du sud, la Namibie, le Zimbabwe, l’Algérie, le Lesotho, l’Ouganda, le Botswana, l’Angola et le Mozambique se sont prononcés contre l’adhésion du Maroc à l’UA.
Le jour suivant, Le Roi Mohammed VI déclare lors de son discours à l’occasion du 28 sommet de l’UA qu’« Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une trop longue absence ! Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé ! L’Afrique est mon continent, et ma maison. Je rentre enfin chez moi, et vous retrouve avec bonheur. Vous m’avez tous manqué. »
Le roi Mohammed VI se rend en Zambie.
Des camions marocains sont empêchés par les éléments du Polisario de rejoindre la Mauritanie. Il reproche aux chauffeurs de conduire des véhicules portant des cartes complètes du Maroc de Tanger à Lagouira ou des drapeaux du royaume. Parallèlement à ces provocations, le mouvement séparatiste poursuit la construction de ses postes frontière à El Guerguerat. Le Maroc dénonce dans une lettre à la MINURSO les agissement de la milice séparatiste.
Un communiqué du cabinet royal indique que « Sa Majesté le Roi a demandé au Secrétaire Général de l’ONU de prendre des mesures urgentes et nécessaires afin de mettre un terme à cette situation inadmissible, qui menace sérieusement le cessez-le-feu et met en péril la stabilité régionale ». Au cours d’un entretien avec Antonio Guterres, le Roi Mohammed VI dénonce alors les risques de la situation dans la région de El Guergarate au Sahara marocain à cause des incursions répétées des éléments armés du Polisario.
Deux jours plus tard, le ministère des affaires étrangère marocain annonce le « retrait unilatéral » du Maroc de la zone de El Guerguerat évitant ainsi l’escalade militaire. Le Maroc joue donc la carte de la modération et de l’exemplarité en suivant les recommandations du secrétaire général de l’ONU.
Et malgré cela, selon un article de Yabiladi.com paru le 02/03/2017, les milices du Polisario continuaient toujours d’harceler les camions marocains malgré le retrait des éléments du Maroc de la zone. La Minurso notait ces agissements sans intervenir.
16/04/2017 – Le Polisario installe de nouveaux checkpoints malgré les appels du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres au mouvement séparatiste de se retirer de la zone. Le Maroc s’était retiré suite à l’appel de Guterres aux deux belligérants de se retirer en février 2017. Les membres du Polisario ne laissent passer qu’une file de voitures pour gêner la circulation et compliquer le trafic routier entre le Maroc et la Mauritanie. La manœuvre du Polisario vise probablement à attirer l'attention du conseil de sécurité qui doit voter la résolution à la base du mandat de la Minurso.
La résolution de 2017 est adopté à l'unanimité par le conseil de sécurité. Pour Nasser Bourita « Le Polisario a été contraint de se déjuger et de sortir la tête baissée de Guerguerat, sous la pression du Conseil de sécurité, et pour éviter une condamnation très ferme». Juste avant le vote de la résolution de l'ONU, et pour éviter une condamnation humiliante par le conseil de sécurité, le polisario s'était retirer d'el guerguerat. Au conseil, même l'Uruguay pourtant proche du mouvement séparatiste à appeler ce dernier à se retirer de el guerguerat. Depuis le début de l'année 2017 qui coïncide avec le retour du Maroc en Union Africaine, le Polisario multipliait les provocations en adoptant une stratégie de "tension" non seulement envers le Maroc mais aussi envers la force de maintien de la paix dans la zone : la Minurso. La première semaine du mois d'avril 2017, le Polisario avait même menacé les membres de la Minurso...
L’Armée marocaine accuse le Polisario d'avoir provoqué une fusillade nocturne près de Tichla et Bir Gandouz. Un des soldats des FAR aurait été blessé par des coups de feu provenant de la zone tampon alors qu’il enquêtait sur des bruits suspects. Le Polisario nie toute responsabilité
La Mauritanie décide de compliquer d'avantage ses relations avec le Maroc en envoyant une délégation militaire assister aux exercices du Polisario, des manœuvres menés dans une zone tampon interdite normalement de toute activité militaire. Rappelant que la Mauritanie reconnait le Polisario et sa proto-république depuis 1979 suite aux accords d'Alger mais la ne va pas jusqu'à accueillir d'ambassade du Polisario sur son territoire.
Année 2018 : La crise de El Guerguerat perdure
Le Polisario retourne à El Guerguerat et envoie des véhicules de sa « gendarmerie » pour patrouiller la zone. Deux jours plus tôt des membres de la milice avaient bloqué des participants d'un rallye. Le lendemain le secrétaire général de l'ONU invite les parties à la retenue.
Le Polisario déclare transférer le siège de son « ministère de la défense » vers Bir Lahlou, une zone tampon où la présence d’équipement militaire est interdite par le cessez le feu de 1991. Le polisario voudrait implanter des structures administratives dans le désert à l'est du mur de défense. Le Maroc déclara à ce sujet qu'il refuse la politique "du fait accompli" et que la construction de bâtiment à l'est du mur est une violation du cessez-le feu.
Donald Trump nomme John Bolton au poste de conseiller à la sécurité nationale. Le diplomate américain est connu pour son hostilité au Maroc et ses positions en faveur du Polisario et de l’Algérie. Donald Trump partage avec Bolton son mépris pour les organisations internationales ou pour le "multilatéralisme". Mais le président US de l'époque est loin d'être un "hawk" comme John Bolton. Un "hawk" est un "diplomate" qui privilégie l'escalade et l'action au processus politique aboutissant au "statut quo".
Le roi Mohammed 6 remet une lettre au secrétaire de l’ONU Antonio Guterres exprimant « la crainte que la situation à Bir Lahlou et à Tifariti ne s’enlise ou ne soit pas résolue comme c’était le cas pour Guergarate ». Deux jours avant, Nasser Bourita ministre des affaires étrangères du Maroc, condamnait « les déploiements militaires et les annonces médiatiques qui visent toutes à altérer le statut juridique et historique de la zone à l’est du dispositif de défense, et notamment à Bir Lahlou et Tifariti ». Le diplomate marocain dénonçait alors les mouvements et les intentions du Polisario d’installer des bases prés du Mur de défense marocain. Nasser Bourita entama aussi une tournée à Paris et Washington pour sensibiliser les deux capitales occidentales au risque que fait courir les incursions du Polisario dans la zone tampon pour la région.
Rabat est satisfaite que le Conseil ait «exprimé sa préoccupation au sujet de la présence du polisario dans la zone tampon de Guerguarate en l’appelant à se retirer immédiatement» et à «l’annonce par le polisario de transférer des structures administratives à Bir Lahlou en l’appelant à s’abstenir de mener de telles actions déstabilisatrices». Mais le mandat de la MINURSO n'est prolongé cette fois que de six mois, ce qui ne manque pas de crisper les observateurs marocains car une prolongation de six mois signifie que le conseil réexaminera le dossier au mois d'octobre au lieu d'avril de l'année prochaine. Cette prolongation serait dû à la Russie mais la nomination de John Bolton en mars 2018 pourrait aussi avoir jouer un rôle...
Washington sous l’influence du mépris de Donald Trump pour les organisations internationales et du « faucon » John Bolton proroge le mandat de la MINURSO pour seulement 6 mois. La France principale alliée du Maroc au conseil de sécurité pousse pour une prorogation d’un 1 an mais c’est finalement la position américaine qui passe.
Le Maroc négocie directement à Genève avec le Polisario. Les négociations sont le résultat des « efforts » du "nouveau" envoyé spécial de l’ONU, l'ancien président allemand Horst Kohler.
Année 2019 : Le Polisario continue les provocations
Le Polisario effectue des « manœuvres » militaires à l’est du mur de défense marocain à Mhiriz. Le Maroc se contente de rapporter ces « incidents » à la, Minurso, la Mission de l’ONU pour le maintien de la paix au sahara
Le Sénateur américain James Inhofe, un homme qui a consacré sa (trop) longue vie et carrière politique à défendre les causes les plus injustes, se rend à Tindouf en soutien au Polisario, à la tête d’une délégation de parlementaires américains.
Brahim Ghali chef de la milice du Polisario déclare instaurer le service militaire pour préparer une future guerre contre le Maroc
Le conseil de sécurité proroge le mandat de la MINURSO d’une année. Habitué depuis avril 2018 au prolongation de six mois, cette fois le conseil décide que le réexamen de la question se fera dorénavant dans un an. Cette prolongation, qui est une "bonne nouvelle" pour le Maroc, est probablement le fruit du départ du "hawk" John Bolton, limogée par de Trump le 10/09/2019
Le journal électronique yabiladi.com se demande si 2020 sera « l’année d’une véritable normalisation entre le Maroc et la Mauritanie ? ». Le journal juge probable une amélioration des relations Maroc-Mauritanie au vu de la multiplication des contacts et des gestes de bonnes intentions entre les officiels marocains et mauritaniens ce qui présage une normalisation des relations entre les deux voisins. Le journal ne se doutait pas de la future normalisation vraiment stratégique pour le Maroc...
Année 2020 : « le Maroc a réglé définitivement le problème d'El guerguerat »
Le Polisario retourne à El Guerguerat et envoie des véhicules de sa « gendarmerie » pour patrouiller la zone. Deux jours plus tôt des membres de la milice avaient bloqué des participants d'un rallye. Le lendemain le secrétaire général de l'ONU invite les parties à la retenue.
Des médias annoncent qu’un convoi de "manifestants" se dirige des camps de Tindouf vers El Guerguerat. C'est le début d'une longue série de provocations du Polisario qui n'ont réussi finalement qu'à démontrer le sang-froid et la modération du Maroc, ainsi que son attachement au processus politique, sur un dossier pourtant très sensible. C'est ainsi que le 03/10/2020 – Antonio Guterres avertit le conseil de sécurité que le Polisario a fixé des armes lourdes à l’est du mur de défense marocain. Le 10/10/2020 des membres du Polisario installent des campements à El Guerguerat. 19/10/2020 – Des membres du Polisario « manifestent » devant des militaires marocains du mur de défense.
Le Polisario ferme le passage d’El Guerguerat. En réaction le 23/10/2020, le ministre des affaires étrangères marocains déclare « qu’il n’ y aura point de processus politique avec les brigands". Le 30/10/2020 – le Conseil de sécurité de l’ONU penche du côté du Maroc et adopte une résolution favorable à ce dernier, malgré les gesticulations du Polisario à El Guerguerat. Le 05/11/2020 – plus de 200 camionneurs marocains bloqués depuis 3 semaines par les éléments du Polisario lancent un SOS. Le 07/11/2020 –le Roi Mohamed VI déclare que s’il privilégie le « bon sens et la sagesse » face aux provocations, « c’est avec la dernière vigueur et la plus grande fermeté qu’il (le Maroc) s’opposera aux abus cherchant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de ses Provinces du Sud ».
Le sénateur américain James Inhofe toujours fidèle à son attachement aux causes les plus injustes, défend le blocage du flux commercial entre le Maroc et la Mauritanie et soutient la thèse complétement farfelue du Polisario qui considère le flux commercial entre le Mauritanie et le Maroc comme illégal !
Impassible pendant trois semaines face au blocage d’El Guerguerat, les forces armées royales engagent finalement une opération contre les miliciens du Polisario bloquant la circulation entre le Maroc et la Mauritanie. Le même jour le Polisario déclare « la guerre » au Maroc et attaque des positions marocaines. Les FAR répliquent et neutralisent alors selon le360 les positions à l’origine des tirs. Un communiqué de l’Etat major de l’armée marocaine indique que « conformément aux instructions du Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des FAR, le passage d’El Guerguerat est à présent complètement sécurisé par la mise en place d’un cordon de sécurité, assurant le flux des biens et des personnes à travers le passage entre les deux postes frontaliers», conclut le communiqué.
Le roi Mohammed VI déclare à Antonio Guterres : « Le Maroc a définitivement réglé le problème » d’El Guerguerat. Le 17/11/2020, Le Chef du gouvernement du Maroc, Saad-Eddine el Othmani déclare que « «Le Maroc a terminé la construction d’un mur de protection à El Guerguerat ».
les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara « occidental » dans le cadre des accords d’Abraham. Au conseil de sécurité, les Etats-Unis sont le "penholder" ou "porte-plume" en Francais, si la rédaction de la résolution du conseil de sécurité obéit à des logiques diplomatiques complexes, et que les négociations sur le contenu de la résolutions peuvent être tendus, mais les USA en tant que "penholder" demeure le pays le plus influent sur le Dossier du Sahara. La reconnaissance US, dans le cadre des accords d'Abraham est donc une très grande victoire diplomatique du Maroc. Le 24/12/2020, L’Allemagne irrite le Maroc et déclare « Être porte-plume vient avec de la responsabilité. Cela s’accompagne d’un engagement fort pour résoudre un problème, il faut être juste, il faut être impartial, il faut avoir à l’esprit l’intérêt légitime de toutes les parties et il faut agir dans le cadre du droit international ». La déclaration allemande sonne comme une critique de la reconnaissance US de la souveraineté du Maroc sur ses provinces sud.
Année 2021: guerre fictive et diplomatie décomplexée
Yabiladi.com revient sur les tirs de harcèlement du Polisario en direction du Maroc, des tirs visant à attirer l’attention de l’administration Biden sur le conflit. Si quelques échanges de tirs sont enregistrés, la situation reste « calme » malgré la propagande du Polisario qui voudrait convaincre l’opinion international de l’existence d’un conflit armée de haute intensité entre le Maroc et les séparatistes du Polisario.
Le 28/02/2021 – L’ONU dément les annonces du Polisario faisant état d’une guerre de grande intensité entre le Maroc et la milice.
Le Maroc rompt les « contacts » avec l’ambassade d’Allemagne. Selon la presse de l’époque, entres autres affronts, le Maroc réagit à son exclusion d'une conférence sur l’avenir de la Lybie à Berlin et aux commentaires "inamicaux" de Berlin en 2021. Le Maroc commence à changer de position en demandant un engagement claire en faveur de son intégrité territorial.
07/04/2021 – Le chef de « la gendarmerie » du Polisario est tué par une frappe de drone marocain. Cette même frappe blesse un autre haut gradé du Polisario. Il succombera à ses blessures quelques jours plus tard. Cette opération marque le début de l'utilisation des Drones par l'armée marocaine pour repousser les membres du Polisario trop audacieux. C'est ainsi que le 20/04/2021, trois personnes affiliés au Polisario et qui tentaient une opération de sabotage le long du mur de défense, vers « Tifariti » meurent dans des frappes marocaines
Admission en urgence du chef de la milice du Polisario, Brahim Ghali en Espagne. Le 25/04/2021, le ministère des affaires étrangères marocain dénonce l’accueil espagnol du chef du Polisario en déclarant que « l’attitude de l’Espagne qui accueille sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du « Polisario », poursuivi pour des crimes de guerre sérieux et des atteintes graves aux droits de l’homme ». Pour rabat, l’admission de Brahim Ghali est la goute qui fait déborder le vase, car depuis la reconnaissance US, le Maroc n’acceptait plus que difficilement le soutien très mou des capitales européennes à son intégrité territorial.
L’Algérie nomme un envoyé spécial pour le « Sahara occidental ». Deux mois plus tard, en novembre 2021 l'Algérie choisit d'interrompre le Gazoduc traversant le Maroc et rejoignant l'Espagne. En aout 2021, l'Algérie décidait de revoir ses relations avec le Maroc l'accusant d'être à l'origine des feus de forêt de aout 2021...Les observateurs expliquent l'agressivité de l'Algérie par la réussite des accords d'Abraham et de la reconnaissance US de la souveraineté du Maroc sur ses provinces Sud.
James Inhofe mobilise 9 sénateurs américains pour assurer la défense du Polisario. A quelques jours de la réunion du conseil de sécurité, l'un des plus redoutables ennemi du Maroc réussit à convaincre 9 sénateurs de faire pression sur le Ministère des affaires étrangères US pour qu'il s'aligne sur les positions de l'Algérie et du Polisario
« Une source informée marocaine » admet, dans des déclarations à l’AFP, que « Six soldats des Forces royales marocaines (FAR) ont été tués à la suite de « harcèlements » des indépendantistes du Polisario ». Le mouvement séparatiste publie depuis novembre 2020 des communiqués annonçant le bombardement de position marocaine. Pourtant il est très facile de constater que la guerre du Polisario se limite à des opérations en grande parties fictives ne se matérialisant qu'à travers les communiqués laconiques du mouvement séparatiste. La mission de l'ONU au Maroc, a maintes fois démentis l'existence de guerre au Sud du Maroc. Seule l'Algérie semble encore croire dans la "guerre" du Polisario....
Le roi maintient une position ferme envers les « alliés » européens du Maroc. Il rappelle que « à ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, le Maroc n’engagera aucune démarche économique ou commerciale qui exclurait son Sahara ».
Le 16/11/2021 la presse rapporte qu' un commandant de la « cinquième région militaire » du Front Polisario aurait été tué, dimanche, dans une attaque lancée par un drone, à l’Est du mur de sécurité marocain au Sahara. Le 13/12/2021 « Deux éléments armés du Polisario de la 4e région militaire ont été tués » dans une opération contre les positions des Forces armés royales, rapporte un média proche du Front, citant des « sources » dans les camps de Tindouf. Le 16/12/2021 – Yabiladi.com écrit que « ce jeudi 16 décembre, trois véhicules tout terrain et un camion citerne des forces séparatistes ont été détruits par un drone marocain alors qu’ils s’apprêtaient à pénétrer une zone du mur de sécurité, érigé par les FAR ». Le 31/12/2021 – Une source annonce à Yabiladi qu’« un missile de l’armée de terre a avorté l’opération, faisant 3 tués et 8 blessés dans les rangs des membres du Polisario. La réaction des FAR était mesurée et dissuasive et ne visait pas à faire un grand nombre de tués parmi les assaillants ».
Année 2022 : consécration du plan d'autonomie marocain
Nasser Bourita s’entretient avec la ministre des affaires étrangères allemande. Cet entretien marque la fin d’une période de froid entre le Maroc et l’Allemagne. La réconciliation était attendue depuis décembre 2021, quand l'Allemagne a commencé à envoyer des signaux (rhétorique...) positives au Maroc.
Un communiqué du cabinet royal révèle que Pedro Sanchez, le premier ministre d’Espagne « reconnaît l’importance de la question du Sahara pour le Maroc ». Et que « l’Espagne considère l’initiative marocaine d’autonomie, présentée en 2007, comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend ». Le communiqué est une véritable victoire diplomatique du Maroc qui réussit à changer la position de l’Espagne qui était celle d’une « neutralité positive » à un soutien plus honnête et décomplexé. L’Espagne du fait de son statut d’ancienne puissance colonial du sud du Maroc est un pays avec beaucoup d’influence dans la région. Il a, également, souligné « les efforts sérieux et crédibles du Maroc dans le cadre des Nations Unies pour trouver une solution mutuellement acceptable ». L'Algérie menace alors l'Espagne de représailles, oubliant qu'elle compromettait sa position de simple "pays observateurs", l'Algérie interdit le commerce avec l'Espagne en autres mesures visant à punir l'Espagne...
Il est difficile de comprendre pourquoi l'Algérie qui déclare souvent qu'elle n'est pas partie prenante au conflit du Sahara, monte soudain sur ses grands chameaux pour "punir" une Espagne seulement coupable d'avoir soutenue le Plan d'autonomie marocain. Comment expliquer qu'un pays se voulant "neutre" face au conflit Maroc-Polisario, coupe ses relations avec l'Espagne, rappelle son ambassadeur, utilise ses exportations de gaz comme levier de pression et interdit carrément le commerce entre les entreprises espagnoles et algériennes ? Autres question : pourquoi l'Algérie ne punit-elle pas les Etats-Unis, ces derniers ne sont-ils pas allé bien plus loin que l'Espagne en reconnaissant carrément la souveraineté du Maroc sur ses provinces sud ?
Les relations entre le Maroc et les Pays-bas n'ont pas toujours était aussi apaisée. En 2017 par exemple le Maroc s'était brouillé avec les néerlandais à propos du Dossier du Hirak du Rif
Le soutien franc et honnête du Portugal est une victoire mais elle rappelle l'absence d'un autre soutien qui fût autrefois la principale voix défendant le plan d'autonomie marocain : celle de la France, considérée comme une "alliée" traditionnelle du Maroc...
A l'occasion du 69ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, le Roi Mohammed VI rappelle l'importance du Sahara dans la politique extérieur du Maroc. Il déclare ainsi "La question du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc regarde le monde".
Le monarque a aussi pris le temps de souligner le soutien des Etats-Unis et l'Espagne en déclarant : "La position inébranlable des États-Unis d'Amérique a été un véritable encouragement, qui ne change pas avec le changement d'administration, ni n'est affecté par la situation économique". "Nous apprécions également la position claire et responsable de l'Espagne, notre voisin, qui est bien conscient de l'origine et de la réalité de ce différend".
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