Des chercheurs suisses ont annoncé avoir découvert un lien entre les sels d’aluminium contenus dans nombre de produit cosmétiques (spécialement les déodorants) et le cancer du sein. Des expérimentations menées sur des hamsters ont montré une relation entre les sels d’aluminium et des instabilités génomiques typiques des tumeurs cancéreuses.
Les résultats obtenus par les chercheurs montrent que les sels d’aluminium pénètrent les cellules et favorisent le déclenchement de certaines mutations propice à l’apparition de certains cancers, notamment celui des glandes mammaires.
« Les recherches menées permettent de montrer que l’aluminium altère l’ADN des cellules par des modalités équivalentes à celles de substances cancérigènes reconnues et confirment ainsi son potentiel cancérigène », affirme la Fondation des Grangettes dans un communiqué sur le sujet.
Malgré ces résultats, les liens entre déodorants et cancer font toujours débat. En effet, il semble difficile d’extrapoler les résultats découvert chez les hamsters aux humains car il faudrait bien plus de données et des études de grande échelles menées sur plusieurs années pour confirmer un tel lien de cause à effet. Mais en attendant la concrétisation de telles études, la fondation des Grangettes appelle les autorités à limiter par précaution l’aluminium utilisé par l’industrie cosmétique. Pour les scientifiques ayant menées l’étude « ils se dessinent, pour l’aluminium, un chemin similaire à celui déjà vu pour des agents cancérigènes désormais avérés tels que le tabac ou l’amiante »