« punk.ma » vous a préparé un guide pour tuer le temps ce weekend !
Fictions, documentaires, albums et performances live qui vous donneront la chair de poule! Il y en a pour tout le monde.
Chungking Express (1994)

En ce weekend de printemps pluvial, quoi de mieux que de s’immerger dans le monde frénétique et kaléidoscopique de Wong Kar-Wai à travers Chungking Express, où Hong Kong est un personnage tout aussi expressif que ceux que suit le film? Ce film, un cult classic qui suscite encore la fascination de plusieurs, est aussi mélancolique que féerique. Manque d’amour et solitude sont remédiés par des attitudes absurdes et à la limite du ritualiste. Mais avec une bande son qui comporte des morceaux de New Order, The Mamas and The Papas et autres tout aussi mémorables, on oublie rapidement la morosité de la réalité de nos personnages et on s’échappe avec eux, dans la danse, le rêve et les boites de conserve presque périmées.
Wong Kar-Wai a une fois déclaré que la chose principale qu’il avait acquise pendant le tournage de Chungking Express en 1994 était la joie. Et c’est ce que nous espérons partager avec vous à travers cette recommandation.
Ready Or Not (2019)

Yasmine : La première fois que j’ai vu ce film, c’était dans une salle de cinéma, à Rabat, avec deux copines, juste après sa sortie. On n’avait vu aucune bande annonce, aucune revue. On s’attendait à quelque chose de sombre, peut-être un peu traumatisant, mais ça a été l’un des films d’horreur les plus drôles que j’ai jamais regardé. Certes, il y avait des sursauts, du gore, des moments où je m’accrochais à mon siège, tellement c’était stressant. Mais ce qui m’a le plus plu, c’est la satire, pas trop indulgente, mais persistante, des clichés du cinéma d’horreur. Grace, notre personnage principal, confronte une situation cauchemardesque, et elle se bat ! Et on l’aime. On est avec elle, et on est prêts à tout pour s’en sortir !
Marina Satti – Full Performance (Live on KEXP)

Marina Satti est une chanteuse Grecque, aux origines grecque-soudanaises. Cette performance qui date de décembre 2019 à l’a cappella enchante, envoute et élève l’esprit. Les voix féminines du groupe sont accompagnées par un clavier électrique et un autre instrument à vent (qui reste à être défini), une instrumentalisation minimaliste mais percutante. Les chants Grecs et Bulgares choisis débordent d’histoire et l’interprétation de Satti et de son groupe est absolument magique.
Une espèce à part (2019)

L’être humain se croit unique, et probablement seul dans l’univers. Mais il commence à réaliser qu’il existe des centaines de milliards de planètes propices à la vie, et que la probabilité qu’elle n’existe nulle part ailleurs que sur Terre est contestable.
Cette série documentaire en animation 3D, conçue par Franck Courchamp et Clément Morin, questionne notre rapport à la nature et à ce qui nous entoure, en relativisant et en nous repositionnant par rapport à notre environnement.
De l’infiniment grand à l’infiniment petit, de la position de l’homme dans l’océan cosmique à sa place dans l’arbre du vivant, ces dix épisodes spectaculaires de trois minutes observent l’humanité à la loupe pour lui réattribuer sa juste place parmi les espèces.
The Gatekeepers (2012)

« The Gatekeepers » est un documentaire israélien sorti en 2012, réalisé par Dror Moreh. Le film explore l’histoire du conflit israélo-palestinien à travers les témoignages de six anciens directeurs du Shin Bet, le service de sécurité intérieure d’Israël qui dévoilent leurs expériences et leurs points de vue sur les événements clés qui ont façonné le conflit israélo-palestinien depuis la guerre des Six Jours en 1967. Ils discutent ouvertement des stratégies de contre-terrorisme, des opérations de renseignement, des interrogatoires et des décisions politiques auxquelles ils ont été confrontés, qu’ils remettent souvent en question.
Ce documentaire offre une perspective rare sur l’histoire récente d’Israël et du conflit israélo-palestinien. Il a été salué par la critique pour sa profondeur et son honnêteté, et il a été nominé pour l’Oscar du meilleur documentaire en 2013. « The Gatekeepers » est considéré comme un film important pour comprendre les complexités du conflit israélo-palestinien du point de vue des décideurs de la sécurité israéliens.
Qissat Annahda ou L’Histoire d’Annahda (2021)

Qissat Ennahda relate le combat de Abou Badr El Kadiri pour la démocratisation de l’éducation aux temps du colonialisme et rend hommage à cette figure nationaliste impressionnante de l’histoire du Maroc. Adapté du livre d’Abou Bakr “L’Histoire d’Ennahda”, le film revient sur les particularités de l’enseignement durant le protectorat et les défis auquels faisait face Abou Bakr et tous ceux qui militaient pour le développement de bases solides pour l’éducation moderne au Maroc.
Loin des questions idéologiques ou politiques, Qissat Ennahda se veut une célébration des valeurs fortes qui animaient les acteurs et activistes de l’époque et leur volonté de changer les choses. Un film historique, finalement, qui met en lumière une facette peu discutée de l’histoire du Royaume et inspire autant qu’il interpelle sur le combat qui a été nécessaire pour garantir l’éducation à tous les enfants marocains.
Love – Forever Changes

L’album « Forever Changes”, sorti en 1967 est le troisième album studio de Love, un groupe américain de Los Angeles.
« Forever Changes » est souvent salué comme l’un des albums les plus influents et innovants de son époque. Malgres son manque de succès immédiat, il a gagné une sorte de “cult following” et a influencé nombre d’artistes et groupes ultérieurs, grace, notamment a sa combinaison unique de folk rock, de musique de chambre et de rock psychédélique. Les paroles de l’album sont souvent introspectives et lyriques, abordant des thèmes tels que l’amour, la guerre, la politique et la société, propres au zeitgeist des années 1960. La voix distinctive d’Arthur Lee et les arrangements musicaux complexes aux dimensions orchestrales font de « Forever Changes » une expérience d’écoute captivante et intemporelle.
Si vous êtes fan de rock psychédélique ou de musique des années 1960, « Forever Changes » est certainement un album à découvrir !
Young Marble Giants

Avec leur instrumentation minimaliste, chant tout aussi simple et “stripped down”, Young Marble Giants, dont la carrière a été tumultueuse, pour ne pas dire chaotique, ne vous laisserons surement pas indifférents. Déjà vers la fin des années 1970, ère du punk bruyant et chaotique, leur approche post-punk sobre, mais qui reste concentrée et riche en émotion nous emporte et nous emmène dans un monde à part. C’est une atmosphère distinctive qui évoque la curiosité, le jeu, la sérénité, mais toujours avec un sentiment sous-jacent d’angoisse. C’est avec une joie enfantine que l’on navigue leur discographie courte mais fascinante.
White Noise (2022)

Dernière sortie de Noah Baumbach, réalisateur notamment de Mariage Story et de Mistress America, ce film à l’air étrangement familier peut être caractérisé comme une comédie noire, un mystère postapocalyptique ou même un thriller, tous en même temps. Et ce n’est pas pour rien. Relatant le parcours d’une famille qui se retrouve obligée à évacuer la maison familiale et le village où elle habite lorsqu’un accident de train cause une fuite de produits chimiques toxiques, à travers les camps de refuge des personnes exposées aux toxines.
Du déni de danger du père aux cachés mystérieux de la mère, en passant par des monologues théâtraux sur Hitler et Elvis Presley, l’humour absurde et l’intrigue impénétrable de ce long métrage vous auront scotchés à votre écran. Une expérience unique que l’on ne peut attendre que de Noa Baumbach.
Fiona Apple’s Tidal (1996)

Cet album est iconique pour plusieurs raisons. C’est aussi le premier album de Fiona Apple, qui la propulsa au sommet des charts à seulement 19 ans. Il reste un favori chez plusieurs de ses fans, même si celle-ci aurait déclaré qu’elle ne l’aime pas, et qu’elle le trouve trop dramatique et angoissé. Mais c’est exactement pour ces raisons qu’il est si apprécié. Superposant sa voix chaude, imprégnée des légendes du jazz et du blues, sur des rythmes au piano et à la guitare tout aussi “soulful” et mélodiques, chaque chanson explore un thème complexe avec une plume aiguisée et invétérée. A écouter et à lire, cet album nous introduis à Fiona Apple comme poétesse tout autant que musicienne.
Et voila, ce fut nos recommendations pour ce weekend. A la semaine prochaine!